Depuis l’apparition et la propagation du coronavirus (COVID-19), nous assistons à différents comportements allant de l’angoisse à la détresse, de l’indifférence au déni, de la colère à l’agressivité. Les médias nous rapportent comment certaines personnes font des provisions de certains biens, de peur d’une éventuelle pénurie de ceux-ci, ce qui engendre effectivement la pénurie de ces biens. Toujours en lien avec ces réactions de peur, des comportements d’agressivité se sont manifestés en lien avec ces biens tant convoités. Ces comportements démontrent à quel point nous sommes conditionnés par des instincts de survie face à une menace perçue. On pourrait même parler de folie collective. Lorsque nous ne sommes pas entraînés par ces mouvements de masse, nous pouvons être amusés, intrigués ou déboussolés par de telles réactions.
Lorsque nous prenons conscience de l’ampleur de la propagation de ce virus dans le monde, il est normal de se questionner sur la façon dont celui-ci peut nous affecter et sur le pouvoir que nous avons pour s’en protéger. Également, cette situation a des impacts économiques majeurs, engendrant la fermeture de plusieurs commerces, affectant le cours de la Bourse et menaçant la capacité de certains producteurs maraîchers à poursuivre leurs activités. L’obligation de s’isoler chez soi et les restrictions concernant le regroupement de personnes ont aussi un impact sur le bien-être psychologique. Alors comment pouvons-nous gérer tout le stress associé à ces impacts?
Le premier pouvoir que nous avons est de s’informer sur tout ce qui peut avoir un impact sur nous que ce soit au plan médical, économique, psychologique et social. Le gouvernement provincial fait des points de presse journaliers pour nous donner de multiples informations à cet égard. Il est aussi important de ne pas nourrir des scénarios catastrophiques. Pour y parvenir, il faut être attentif aux pensées négatives qui traversent notre esprit et ne pas leur donner trop d’emprise. Il faut également se prémunir contre les rumeurs qui circulent. C’est bon de s’informer, mais c’est néfaste d’être constamment à l’écoute des bulletins de nouvelles en direct qui nous inondent de ces informations. Il est essentiel de se divertir et de se ressourcer pour maintenir notre bien-être psychologique. Cela va nous donner l’énergie pour combattre ces pensées destructrices. L’humour est un allié précieux dans ce type de situation. Nourrir l’espoir que tout finit par s’arranger.
Un autre point important est notre comportement social. Nous sommes des êtres de relation, nous avons besoin des uns et des autres. Comment allons-nous contribuer au bien-être collectif? Comment allons-nous faire preuve de solidarité face à tous ces changements qui se manifestent? C’est une occasion qui nous est donnée de manifester la meilleure part de nous, en nous entraidant et en nous soutenant mutuellement.
La menace associée au coronavirus est une menace réelle. Il faut donc s’y préparer et intervenir de façon adéquate. Tout comme n’importe quelle situation de l’existence qui nous éprouve, il faut identifier le pouvoir que l’on a et la façon dont on va l’exercer pour qu’elle soit des plus efficaces. C’est une épreuve collective et chacun d’entre nous peut, à sa façon et avec les moyens dont il dispose, faire sa part afin d’assurer que nous soyons tous orientés vers le même but. Comme dit l’adage : Tous pour un et un pour tous!